Nous avons pourtant beaucoup de choses à vous dire, et avons mené un travail intersyndical intense en Formation Spécialisée Santé Sécurité Conditions de Travail depuis que notre représentant a été désigné secrétaire en janvier 2023.
En travaillant sur le terrain et via des motions communes, les organisations syndicales en FSSSCT ont été force de proposition et ont alerté sur l’état de la collectivité qui nous préoccupe toutes et tous :
– faiblesse des effectifs dans les lycées, les CREPS (en pleine période de préparation des Jeux Olympiques !) et de nombreux services,
– changements permanents et dégradation continue de nos conditions de travail partout, sans interruption...
Notre représentant secrétaire de la FSSSCT s’est engagé dans ce mandat en favorisant d’abord le travail commun et la recherche de consensus.
Il semble que nous avons été entendus par l’administration lors de la FSSSCT du 30 mars, notamment lors de notre demande argumentée de stopper les déménagements et surtout, de ne pas densifier l’occupation des bureaux.
En effet, la mise en place du télétravail, la recherche d’économies via la diminution des déplacements professionnels, l’augmentation de la dématérialisation, la mise en place de Buromobil et les circonstances de travail particulières liées au Covid 19, ont profondément modifié notre rapport à l’espace de travail et aux outils de travail.
Pour faire des économies (dire "Sobriété"), et sans analyse réelle et surtout EN AMONT des impacts de ces nouvelles habitudes de travail (explosion des visio conférences, isolement devant un écran voire deux écrans quasi continu (formation à distance, réunions de service/direction en visio, visio à 2, réunions avec les partenaires, nomadisme pour s’isoler...)), la direction générale a donné comme consigne d’accompagner les regroupements de services/directions/DGD issus des énièmes réorganisations de 2022 d’une réduction des surfaces de bureaux.
Et cela sans aucune étude d’impact sur les conditions de travail, donc sans réelle approche préventive... On attend et on verra bien comment ça se passe...
Sachant que cette dégradation des conditions de travail, ainsi que d’autres paramètres comme les problématiques liées aux trajets domicile-travail, ont comme effet une demande accrue de l’octroi de la 3ème journée de télétravail. Laquelle s’accompagnera, cela a été confirmé en 2022, d’une nouvelle dégradation collective des conditions de travail, avec la mise en place plus affirmée du flex-office (qui s’installe quand même dans certains services volontaires, sans aucune mesure d’évaluation et de prévention claires).
Les membres de la FSSSCT ont, grâce à des visites flashs de quelques directions sur les deux sites Toulouse et Montpellier, et grâce à la mise en commun de nos analyses, parfois contradictoires mais plus souvent complémentaires, œuvré pour améliorer nos conditions de travail.
Tous les syndicats se sont opposés par le vote aux déménagements sous la forme proposée, et tous ont demandé via la résolution collective et via des interventions propres, des améliorations.
La FSSSCT n’est que consultative, le passage en force est un droit permanent de notre exécutif, et est malheureusement devenu une habitude.
Au point qu’en instance, il est demandé aux représentant.e.s des personnels d’être court.e.s, de poser des questions ou d’émettre quelques avis mais il est prévu par le protocole que nous avons été contraint.e.s de signer pour obtenir nos droits syndicaux que les débats seraient synthétisés (d’autres diraient épurés, nous on dit censurés).
Sur les nouveaux critères d’occupation des locaux, les syndicats avaient déjà exprimé leurs doutes et leurs refus en CHSCT de septembre 2022. Mais la collectivité n’en a pas tenu compte et a continué d’avancer en indiquant dans les documents destinés aux manageur.euse.s que les récalcitrant.e.s devraient "changer de comportement". Ce qui, rappelons-le, est contraire aux principes de prévention édictés dans le code du travail et qui précisent que "le travail s’adapte à l’homme", et non l’inverse...
Notre syndicat alerte donc encore une fois sur l’impact très négatif de tous ces passages en force, de ces alertes ignorées, de ces questions qui restent sans réponse, de ces groupes de travail en mode brain-storming sans documents et sans travail syndical (donc collectif) possible.
Comme le 49-3 sur les retraites a été le déclencheur de la colère de nombreux.ses français.es, ignorer les alertes portées par toutes les organisations syndicales serait une erreur managériale majeure.
Tout comme il nous apparaît urgent de pouvoir mesurer l’impact des critères de dotation, des fiches emplois et des règlements de temps de travail sur les conditions de travail dans les lycées et les CREPS.
Cela nous est refusé depuis un an, malgré la demande insistante de l’intersyndicale.
On ne peut plus faire sans.
Et ce n’est pas avec une participation à une mutuelle et en développant le sport entre deux visios que les atteintes aux conditions de travail et à notre santé physique et mentale se régleront.
Il va falloir revoir la politique de prévention et le management afin que les vœux de "bien être au travail" de notre Directeur Général deviennent une réalité et non une injonction contradictoire..
SUD sera également particulièrement vigilant à ce que les annonces autour de l’égalité entre hommes et femmes, et en matière de lutte contres les discriminations et les violences sexistes et sexuelles soient réellement mises en pratique.
SUD demande la mise en place d’un observatoire de l’égalité femmes-hommes, ainsi qu’une évaluation genrée des impacts de chacune des politiques RH mises en place (évaluation professionnelle, fiches emplois, prévention, action sociale, évolution de carrière etc...).