Ce CST s’est tenu en présence du Directeur Général des Services presque sur tout le point 1 concernant les Lignes Directrices de Gestion 2024-2029.
Dans une ambiance électrique, et sous un déluge de reproches sur l’attitude des syndicats qui n’ont pas fait leurs propositions de modifications avant l’instance (rappelons que les derniers groupes de travail RH/Syndicats ont tous été annulés depuis la mi-octobre et que l’administration reste sourde à la majorité des propositions, tous syndicats confondus), nous avons pu faire part de :
- nos revendications communes sous la forme d’une déclaration intersyndicale
- nos revendications syndicales propres, n’ayant pas fait l’objet d’un consensus au sein de l’intersyndicale
Sous prétexte que nous, les syndicats, n’avons pas compris ce qu’étaient les LDG, beaucoup de nos revendications ont été balayées et s’en est suivi une séance hallucinante de "négociation" sur quelques mots ou formulations générales à modifier dans le projet de LDG.
Entre menaces (ouvertes envers SUD), et encouragement à d’autres OS à au moins s’abstenir, nous avons vécu 2 heures éprouvantes et que nous ne sommes pas prêt.e.s d’oublier.
L’objectif du DGS était d’obtenir une scission de l’intersyndicale pour éviter un vote défavorable de l’ensemble du collège syndical. Rappelons que la précédente génération de Lignes Directrices de Gestion avait également fait l’objet d’un rejet en 2020.
Mais, au grand dam du DGS qui est parti avant même la fin du vote, l’intersyndicale a tenu bon et le dossier a donc été rejeté par 15 voix "contre" et 13 voix "pour" de la part du collège employeur.
La Présidente décidera donc seule du contenu de ce document, sans avoir obtenu le soutien d’aucun syndicat.
Nos représentant.e.s ont alerté les élu.e.s régionaux.ales, dont pas un.e n’a pris la peine n’allumer sa caméra ni de s’adresser aux organisations syndicales dans cette situation, pour au moins constater le mur auquel nous avons affaire en termes de "dialogue social", voire les mensonges qui nous visent nominativement (notre porte parole a été attaquée sur l’absence de SUD lors du travail interne sur l’égalité femmes-hommes, ce qui est faux et nous l’avons prouvé sans attendre que la DQVTF infirme les accusations du DGS).
Malgré diverses manoeuvres pour nous diviser, l’intersyndicale est restée solide face à la Présidente et à l’administration.
Nous avons rappelé ne jamais l’avoir rencontrée depuis son 2ème mandat, malgré notre invitation de juillet 2023 alors que nous avons besoin de réponses claires et attendons que la Région assume pleinement ses responsabilités envers les agents des services généraux, des lycées et des CREPS.
Nous avons demandé que les points que nous demandons d’étudier en F3SCT ne soient pas rejetés au motif de la double autorité.
Nous avons rappelé que notre attente envers l’exécutif est de revoir le délai de versement du RIFSEEP, en le versant dans son intégralité au plus vite.
Nous avons rappelé nos revendications communes, la demande de révision des LDG et sollicité es bilatérales pour les revendications non consensuelles.
Nous attendons encore une réponse écrite aux revendications qui ont été portées lors du CST et le jour-même, et une correction des Lignes Directrices de Gestion 2024-2029.
Nous répondrons ensemble lors de la F3SCT du 30 novembre 2023 sur l’attente de la Présidente de traiter la question de l’"absentéisme", dont, pour SUD, une bonne partie est liée aux carences de la Région en termes de prévention, et, pour ce qui relève de la maladie ordinaire, aux sous-déclarations d’accidents de services ou de demandes de reconnaissance de maladies professionnelles, sans parler de la souffrance au travail qui fait l’objet d’un déni hallucinant de la part de la Présidente et de son administration.
Il y a une bataille importante à mener avec les collègues en souffrance, pour la reconnaissance de la souffrance au travail, des accidents de service liés au stress et des maladies professionnelles qui en sont les conséquences directe (travail à faire sur le burn-out mais aussi sur l’ensemble des pathologies favorisées par le stress).
L’autre bataille à mener est de faire enfin reconnaître à la Région sa responsabilité propre concernant la dégradation de la santé des agent.e.s des lycées ou des CREPS, et de l’amener à adopter une politique VOLONTARISTE pour améliorer les conditions de travail dans les lycées et les CREPS, en étant réellement une "RÉGION D’AVANCE" en termes de prévention. C’est à nos yeux le seul levier efficace pour réduire les absences liées à la maladie et au mal-être au travail.
Nous vous tiendrons informé.e.s des suites des échanges au sein de l’intersyndicale.
Le point sur l’action sociale a été adopté à l’unanimité même si SUD déplore qu’il s’agit avant tout d’un alignement sur l’inflation et rappelle que le soutien aux bas salaires doit d’abord passer par de réelles augmentations de salaires et non par des ersatz comme l’action sociale.
Notre syndicat a obtenu que soit précisé dans le rapport que les titres restaurants pour les ARL et ARC seront attribués lors des jours de fermetures des cantines et non uniquement lors des permanences.
Notre syndicat a dénoncé, comme l’intersyndicale, les inégalités de traitement concernant la participation de l’employeur au titre du repas de midi, les ARL et les ARC n’ayant aucune participation au titre de l’action sociale contrairement aux ASG. Et cela dans un contexte national où les titres restaurants sont devenus un enjeu économique et social fort, au point qu’ils servent pour beaucoup de travailleur.euse.s à régler leurs courses familiales avant même de manger le midi.
L’organigramme de la direction des transports n’a pas été approuvé par le collège syndical (4 votes contre (CGT et SUD), 11 absentions (CFDT CGT FAFPT UNSA)) et adopté avec les seules voix du collège employeur (11 voix).
L’absence d’explications de contexte sur la nébuleuse de satellites qui interviennent sur le ferroviaire a été reprochée, et rend difficile la compréhension de cette direction composée presque à 100% de catégories A.
SUD a dénoncé une inflation du nombre de directeur.trice.s au détriment de l’encadrement de proximité, et l’impact de la mise en place de nombreux logiciels qui dans cette direction se traduit par la spécialisation de certains postes de secrétariat au vu de leur complexité, et au soutien indispensable de ce même secrétariat aux directeur.trices en ont souligné la difficulté de maîtrise pendant la présentation orale en CST.
Ce qui est vrai pour les directeur.trice.s l’est aussi pour les autres agent.e.s, et notamment les cadres dont nous avons des retours de plus en plus nombreux sur le parasitage dans leurs missions quotidiennes de missions de secrétariat qui leur sont exigées via ces logiciels.
SUD a dénoncé dès le départ le fait que les missions de secrétariat ne disparaissent pas par magie grâce à un logiciel, et qu’il s’agissait d’un transfert de tâches sur d’aitres agent.e.s, dont ce n’est pas la formation initiale.
Car rappelons-le encore une fois : le secrétariat ce n’est pas une compétence, c’est un vrai métier !
Sur les transformations d’emploi, l’administration n’ayant pas fourni les éléments nécessaires à leur bonne compréhension, la CGT et SUD se sont abstenues (6voix) , la CFDT la FAFPT et l’UNSA ont voté pour (9 voix) avec le collège employeur (11 voix).
SUD a voté favorablement la "charte de bonne conduite et de probité pour les agent.e.s régionaux.ales (22 voix pour (SUD CGT UNSA FAFPT et collège employeur - 4 absentions de la CFDT en raison de la faiblesse des éléments concernant les lanceur.euse.s d’alerte).
En effet, cette fois-ci la charte est d’abord passée pour les élu.e.s régionaux.ales et elle a été épurée de plusieurs points problématiques que SUD avait soulevé lors de sa présentation en CHSCT d’avril 2022.
Comme souvent, notre intervention avait fait tiquer dans les rangs, mais force est de constater qu’elle a pu permettre de revoir la copie ce qui nous a permis de la voter favorablement.
En effet, cette charte est avant tout un moyen de lutter contre la corruption, et nous rappelons ce que nous avions déjà souligné en avril 2022 : c’est d’abord le statut de fonctionnaire qui est un rempart contre la corruption. Celle-ci est ainsi très forte dans les pays sans services publics, sans fonctionnaires.
Nous avons fait état de notre souhait qu’un travail sur les lanceur.ceuse.s d’alerte soit mené car pour favoriser la probité et la bonne conduite, il faut VRAIMENT protéger les agent.e.s qui peuvent être amené.e.s à être lanceur.euse d’alerte.
Hors cette procédure est très peu connue, ce qui est regrettable car nos syndicats se battent pour leur protection.
Nous nous sommes enfin demandé comment cette charte s’applique pour les membres du COS. Sur ce point, l’administration a rappelé que tant les permanent.e.s que les représentant.e.s syndicaux.ales au COS sont soumis, en tant que personnels régionaux, à cette charte.
SUD a voté favorablement l’Instauration de la Prime EXCEPTIONNELLE de Pouvoir d’Achat, point adopté à l’unanimité
Nous avons rappelé que la verser dans les mêmes conditions que nos collègues de l’Etat et de l’Hospitalière était pour SUD le "minimum syndical", d’autant plus pour un exécutif se revendiquant "de gauche".
Pour autant, sur le principe de primes notre syndicat est contre car cela ne compte pas pour la retraite. Celle-ci en plus est ponctuelle. La situation nous met dans une forme d’obligation de l’accepter car trop d’agent.e.s en sont réduit.e.s à espérer la toucher pour mettre du beurre dans les épinards.
SUD a dénoncé la surdité ou l’aveuglement de notre collectivité alors que d’agent.e.s galèrent, et que ni cette prime, ni le CIA ne résoudront ce problème de fond.
Des agent.e.s n’ont pas de voiture, non pas par soucis écologique mais parce qu’ielles n’ont pas l’argent pour s’en payer une, et plusieurs sautent sans doute des repas aujourd’hui ou renoncent à des soins importants.
SUD a demandé une véritable valorisation financière de nos métiers qui passe :
– par de l’indiciaire via une augmentation des ratios d’avancement de grade
– par la reconnaissance du niveau attendu de chaque poste : SUD considère qu’un poste C ciblé B est sous payé, idem pour un poste B ciblé A. De la même manière, les postes d’exécution des lycées et des CREPS (entretien notamment) sont sous-payés dès lors qu’une voire plusieurs missions secondaires qualifiées (accueil, lingerie, magasinage...) figurent dans une fiche de poste, sans AUCUNE valorisation financière
– par la reconnaissance des métiers féminisés, les plus impactés par cette sous rémunération du travail qualifié en faisant miroiter à termes une possibilité de promotion plus rapide, une mobilité… ce qui est un leurre et fera, nous le savons déjà, beaucoup de déçus et surtout de déçuEs.
Concernant le Procès-verbal de la séance précédente, nous n’étions pas présen.e.s et n’avons donc pas participé au vote.
Question 1 de la CFDT - Pouvez-vous nous informer sur le rôle et la composition du CEF DRH (Comité d’Engagement Financier DRH) ?
La collectivité n’a pas souhaité répondre à cette question, mais elle permet à chacun.e de prendre conscience de la gestion des effectifs par un biais budgétaire et non en fonction des besoins réels.
Arbitrer entre les postes en faisant trainer des recrutements, au risque de démotiver voire épuiser les équipes, que ce soit dans les services ou dans les établissements, est une alarme.
Nous déconseillons fortement aux agent.e.s d’accepter de travailler en mode dégradé, et encourageons les encadrant.e.s de proximité (lycées, CREPS, ERM, ports, musées, services généraux...) de saisir la F3SCT (FSSSCT@laregion.fr) en cas de surcharge de travail mettant en danger la santé des agent.e.s, tant physique que mentale.
En effet, les encadrant.e.s seront les premier.ère.s montré.e.s du doigt en cas de problème.
Question 2 de la CFDT : A la suite de la note du DGS sur l’arrêt du versement des primes et indemnités en cas de CLM et de CLD à compter du 1er janvier 2024, pouvez-vous nous confirmer que les agents en CLM fractionné et à mi-temps thérapeutique ne seront pas impactés ?
Les mi-temps thérapeutiques étant rémunérés à plein traitement, ielles n’auront pas d’impact.
Les Congé Longue Durée et Congé Longue Maladie fractionnés se verront appliquer de manière fractionnée.
Question 1 de SUD : Demande d’un point sur la mise en place des nouvelles fiches emplois et notamment celles des commis de cuisines et des agents de maintenance : combien de femmes et d’hommes par rapport aux polyvalent.e.s restaurations et aux polyvalent.e.s maintenance ?
Combien de femmes et d’hommes ex polyvalent.e.s de restauration ou maintenance ont-ielles été affecté.e.s au service général ?
La DAPRH a reconnu que la méthode de désignation des commis de cuisine n’était pas satisfaisante et qu’il ne faudra plus procéder de la sorte.
Pour autant, l’administration a prétendu avoir eu peu de remontées négatives sur cette procédure, ce qui n’est pas le cas de nos organisations syndicales.
Nous aurons les éléments détaillés dans les réponses écrites qui seront jointes au prochain procès verbal, la DAPRH et la DEJOS ne semblant pas être sur la même longueur d’onde en termes de données.
Sur les 5 départements de l’exLR, il y avait pour la DEJOS 200 polyvalent.e.s restauration, dont seulement 140 sont désigné.e.s commis.e.s de cuisine, les autres étant affecté.e.s au service général.
La DAPRH n’était pas sur les mêmes bases.
Pour les agent.e.s polyvalent.e.s de maintenance ; il y en avait 19 selon la DEJOS, ou 39 nous n’avons pas bien compris les données avancées.
Si votre établissement est concerné, n’hésitez pas à nous saisir car, s’il n’y a pas d’écart de primes entre commis.e.s de cuisine et polyvalent.e restauration, ce n’est pas le cas pour les ex polyvalent.e.s de maintenance (GF4) et les agent.e.s de maintenance nouvelle mouture de juin 2023 (GF3).
Question 2 : Lors de nos derniers échanges, la DEJOS s’est engagée à faire un point sur le travail le dimanche et plus généralement le WE dans les lycées régionaux.
Quel est le résultat de ce pointage, et quelles mesures sont mises en place conformément au règlement de temps de travail des ARL qui ne prévoit pas de travail le samedi ni le dimanche hors heures supplémentaires ?
La DEJOS a bien identifié suite à notre alerte plusieurs établissements dont les agent.e.s peuvent être amené.e.s à travailler le samedi et/ou le dimanche.
Elle a laissé un délai aux établissements pour répondre, et nous aurons le détail dès que possible.
Si votre lycée est concerné, n’hésitez pas à nous transmettre notre planning de travail à sudct.occitanie@laposte.netou syndicat-sudct@laregion.fr
C’est un sujet qui nous tient à cœur à SUD.
Nous avons toutes et tous terminé.e.s cette journée épuisé.e.s.
Nous regrettons que les élu.e.s régionaux.ales soient resté.e.s silencieux.ses et impassibles face aux alertes que nous avons pu faire.
Il y a un déni ahurissant face à la situation de travail qui se dégrade pour beaucoup : surcharge de travail, management parfois brutal, injonctions contradictoires, ultra-polyvalence, intensification du travail qui se fait de plus en plus en flux tendu sans aucune marge de "confort", manque de reconnaissance... Il est temps de changer de cap et de méthode.