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Sud CT Région Occitanie : L'intersyndicale a refusé de rencontrer le DGS le 8 septembre

L’intersyndicale a refusé de rencontrer le DGS le 8 septembre

Toutes les organisations élues en CST (Comité Social Technique) et en F3SCT ((Formation Spécialisée en Santé, Sécurité et Conditions de Travail) ont décidé de refuser la seule rencontre avec le DGS (Directeur Général des Services) prévue ce vendredi 8 septembre.

Cela fait deux ans que notre Présidente, Mme Carole DELGA, a entamé son second mandat...

Publié le 9 septembre 2023

Notre collectivité a une Présidente qui occupe ostensiblement le terrain et affirme se mettre "à portée d’engueulade" : rencontre des élu.e.s locales.aux, intervention au congrès national du MEDEF, coupage de rubans de projets financés par la Région (parfois hors compétence, et/ou inutiles, et/ou écocides)...

La Région pratique les budgets participatifs, les concertations.

Mme DELGA invite les organisations syndicales en véritable "championne du dialogue social" avant les manifestations contre les retraites, ou lors de mobilisations contre des plans sociaux...

Toutes les organisations syndicales ? Non !

Au Conseil Régional Occitanie, la politique de gestion des personnels relève de plus en plus de la l’économie des moyens, via l’intensification du travail, la réduction et l’optimisation des effectifs, des moyens techniques, des budgets, le tout dans un contexte de changement permanent de l’organisation et des outils de travail.

Il nous est demandé de faire toujours plus et mieux, avec moins, le tout via un management néolibéral de plus en plus affirmé : injonction au bonheur, recours aux outils du développement personnel, injonctions contradictoires, novlangue....

Nous avons réagi collectivement dans les instances dédiées. Nous avons solidement argumenté nos alertes.

Nous avons en face une administration dont les marges de manœuvres paraissent verrouillées, et des élu.e.s régionaux.ales dont on se demande parfois s’ielles sont présent.e.s derrière leur caméra coupée, ou ce qu’ielles font sur leur téléphone ou leur ordinateur portable lors des réunions physiques.

Les agent.e.s de la collectivité sont, comme tout.e.s les habitant.e.s de l’Occitanie, victimes de l’inflation, et de conditions de travail difficiles, d’autant plus dures que la moyenne d’âge est particulièrement élevée.

Malgré cela, il faut toujours faire plus.
Le tout sans véritable travail de réduction des risques en amont, avec un retard abyssal sur les obligations de prévention, et dans un contexte où les métiers féminisés les plus pénibles ne sont pas reconnus.
La mise en place du RIFSEEP a été mal vécue par de nombreux.ses collègues, les plus précaires avant tout, mais également les cadres sans encadrement.

Plus la Région exige de la polyvalence, ce qui signifie maîtriser plus de tâches qualifiées, moins elle reconnaît le niveau requis de ses agent.e.s, surtout s’il s’agit de femmes dans les lycées ou les CREPS.

La souffrance au travail explose, avec un travail en mode dégradé qui devient la norme dans les lycées et les CREPS, mais aussi dans les services généraux, avec le développement du "vite fait mal fait", ou du "fait défait à refaire".

Les budgets sur les compétences régaliennes sont resserrés, les délais de paiement s’allongent, mais les agent.e.s confronté.e.s à la détresse de certain.e.s bénéficiaires ne disposent pas des éléments de langage et au final, ce sont elles.eux qui sont concrètement à portée d’engueulade.

Sentiment de mépris très fortement ressenti sur le terrain, quand on se déplace à la rencontre des agent.e.s qui assurent au quotidien le service public régional : la colère gronde.

Nous nous trouvons donc dans une situation qui n’est pas sans rappeler le premier mandat de MACRON, et son ignorance des alertes des contre-pouvoirs que sont les organisations syndicales.
Ce mépris du peuple et des contre-pouvoirs a eu un résultat : la révolte des Gilets Jaunes, une colère non contenue, explosive, dont il ne s’est rendu maître que grâce à une répression policière et judiciaire féroce et à la mutilation physique des manifestant.e.s.

La colère, la frustration, le sentiment de ne pas être entendu.e par celleux qui affichent pourtant une étiquette de progrès social, cela contribue à grossir les voix de l’Extrême Droite dans les urnes.

A SUD, nous n’oublions pas que l’Extrême Droite est bien présente en Occitanie. C’est donc jouer avec le feu que de tourner le dos aux près de 8 000 agent.e.s de la collectivité, et aux représentant.e.s syndicaux.ales qu’ielles ont désigné.e.s.

A SUD, nous sommes inquiet.ète.s des conséquences de cette posture en ce 2ème mandat. Cela ferme la porte à tout espoir d’amélioration de la situation de nombreux.ses collègues .

Refuser de nous rencontrer dans ce contexte, refuser un échange direct, franc, rude peut-être mais ouvert et dans le cadre d’une intersyndicale garante d’un échange cadré, serait une posture très risquée voire dangereuse à plus ou moins long terme.

Pour mémoire :
Celleux : celles et ceux
ielles : elles et ils
tou.te.s : toutes et tous
régionales.aux : régionales et régionaux
elleux : elles et eux