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Sud CT Région Occitanie : CST 10 FEVRIER 2025 : REORGANISATION DES SERVICES ET TEMPS DE TRAVAIL AU MENU

CST 10 FEVRIER 2025 : REORGANISATION DES SERVICES ET TEMPS DE TRAVAIL AU MENU

Le 1er CST de l’année commence fort avec une énième réorganisation (au rythme où on va on va finir par rattraper France Télécom !), et une augmentation générale du temps de travail ainsi qu’un règlement pour les logements de fonction qui pose des questions de fond sur le temps de travail et les effectifs des lycées...

Ce CST était prévu en présentiel, mais a été finalement mis en visio... et déplacé le 10 février car un dossier n’a pas été envoyé dans les délais impartis.

Sans changement rapide de braquet, le "dialogue social" à la région va vite tourner à la dégradation continue et décomplexée de nos conditions de travail ! C’est ce que l’intersyndicale CFDT-CGT-SUD-UNSA a porté auprès du DGS lors d’une rencontre organisée le 3 février... qui tenait beaucoup à nous présenter le projet "Occitanie 2030" qui prévoit toujours plus d’optimisation des ressources humaines !

Publié le 6 février 2025

Évènements associés

  • CST 10 FEVRIER 2025 : REORGANISATION DES SERVICES ET TEMPS DE TRAVAIL AU MENU : le lundi 10 février 2025

POINT 1 Pour avis : Organisation des services

SUD continue de participer activement à l’intersyndicale SUD - CFDT - CGT - UNSA et vous invite :

  1. à lire le tract transmis aux agent.e.s lors des cérémonies de vœux :voir tract
  2. et à répondre au questionnaire qui vous a été transmis sur vos boîtes mails professionnelles suite à la HMI intersyndicale du vendredi 31 janvier.

Vous êtes nombreux.ses à avoir participé à la HMI, et beaucoup n’ont pu se connecter.

Votre forte participation et la perspective d’une mobilisation la plus massive possible à un rassemblement le 14 février, jour du vote des règlements de temps de travail dans hémicycle de Montpellier, sont le meilleur soutien dont les syndicats ont besoin pour convaincre nos élu.e.s et le DGS de changer de braquet.

Cela s’est déjà ressenti lors de notre rendez-vous avec le DGS le 3 février.
Il tenait à nous présenter et à nous convaincre de l’intérêt de la réorganisation, et a tenu à préciser que cela n’entrainerait pas, POUR LE MOMENT, de déménagements...

Dans les enjeux présentés, il n’y a qu’un seul "engagement" : "privilégier la stabilité des services", mais rien sur les équilibres de sites, rien sur l’occupation des espaces de bureaux, la territorialisation, les effectifs, le fameux "bien-être" au travail...

Nous sommes attendu.e.s pour nous mettre en ordre de marche autour de thèmes qui ressemblent fort à des thèmes de campagne électorale, ce qui est confirmé par le nom du projet "Occitanie 2030" : besoins fondamentaux, émancipation des jeunes , réindustrialisation, mobilités vertes, rayonnement, optimisation et efficience.

Un programme ambitieux, avec des moyens limités, surtout en termes de moyens humains (nous). Cela va se traduire, pour toutes et tous, par une exigence de toujours faire plus, mieux, avec moins. C’est ce que veut dire concrètement "efficience interne" : augmentation du temps de travail, modification de l’occupation des locaux régionaux, déploiement optimal dans l’espace (exemple des services mobiles), recours à des solutions IA pour faire une partie de nos tâches, explosion de la polyvalence, non remplacement poste par poste...

Pour les jeunes, nous l’avons déjà exprimé, comment peut-on parler d’émancipation et coller des portiques et des caméras de surveillance partout ? Comment parler de satisfaire les besoins fondamentaux de la population quand aucun travail sur la qualité de l’air dans les lycées n’est lancé, alors même que c’est une compétence obligatoire et un enjeu fondamental de santé publique ?
Et comment peut-on parler de protection de la ressource et du vivant quand on finance l’A69, projet écocide, avec autant de ferveur ?

Comme lors des vœux de la Présidente, le dossier qui nous a été transmis manque d’empathie avec les agent.e.s qui seront chargé.e.s de contribuer à sa réussite.

Il passe à côté de la perte de sens au travail de nombreux.ses agent.e.s, et oublie que les décalages entre les discours et la réalité constituent un ressort puissant de démotivation. C’est d’ailleurs ressorti de manière très forte lors de la HMI, cette impression de fossé entre ce qui est présenté dans les dossiers de presse et la réalité de notre quotidien, avec un "dialogue social" mis à mal, négligé, alors que la participation citoyenne est portée aux nues !

Comment se sentir entendu.e quand le dossier précise que "le dialogue a toujours été la clé de voûte du fonctionnement de l’administration régionale"... C’est lunaire.

A SUD, nous n’accepterons pas que les agent.e.s. soient traité.e.s de "ressources humaines à optimiser". L’obligation de notre employeur, c’est de protéger notre santé et notre sécurité au travail, tant physique que psychologique.
C’est de permettre que notre travail ait du sens, pas de faciliter notre pressurisation.
Ce n’est pas la peine de développer une marque employeur, de faire des clips de campagne pour nos beaux métiers, si c’est pour ne pas annoncer la couleur de la réalité des conditions de travail... et chercher par tous moyens à nous optimiser...

Nous invitons les agent.e.s à se mobiliser dès maintenant pour que notre santé et notre sécurité physique et mentale redeviennent la préoccupation majeure de notre employeur, seule condition pour nous puissions assurer le service de qualité attendu par les citoyen.ne.s et que nous avons envie de rendre.

Les agent.e.s qui seront impacté.e.s par des modifications, à plus ou moins grande échelle, sont celles et ceux de la DELTAA, la DITEE, la DSSOL, la DAT (cela commence dès ce CST), la DAI, la DEEP, la DIIRES, la DUPL, la DSI.... ainsi que les missions Pacte Vert, Participation Citoyenne, le LAAB...

Les modifications seront présentées aux CST de mars et de mai, ça va donc aller vite, avec des vacances au milieu.
C’est dès maintenant que nous devons nous mobiliser ! Dès le 14 février !
Nous avons plus que jamais besoin de preuves que notre collectivité nous aime et nous respecte. Quel meilleur jour que celui de la Saint-Valentin pour que nos élu.e.s nous prouvent leur attachement au service public et à celles et ceux qui le servent ?

Et prévenons tout de suite : ce n’est pas du baiser de la mort de l’extrême droite dont nous avons besoin. Pas de fachos dans nos mobilisations.

POINT 2 Pour avis : Ajustements d’organigrammes - Transformations d’emplois

Les Directions concernées par un ajustement d’organigrammes sont :

  • La Direction des Affaires Juridiques, de la Commande publique et des Assemblées (DAJCPA)
  • La Direction de l’Action Territoriale (DAT)
  • La Maison de Ma Région de l’Aude

N’hésitez pas à nous contacter pour avoir plus de précisions, ou pour faire remonter vos questions, observations, coups de gueule !

POINT 3 Pour avis : Règlement des logements de fonction

SUD a pointé des problèmes de respect de la réglementation concernant les astreintes.
Nous avons pris le temps d’échanger avec les services de la collectivité et suite à nos propositions, une clarification aurait dû être proposée ce qui n’est dans les faits pas le cas.

SUD craint que la mise en place de logements COP avec astreintes, si elle est rendue possible par les textes, ne devienne un moyen détourné d’augmenter encore plus le temps de travail dans les lycées.
SUD a donc demandé en groupe de travail et via notre lettre ouverte la clarification de chaque situation au regard du temps de travail, des indemnités, des impôts, et aussi des missions et postes concernés.

Nous pensions avoir été entendu.e.s mais en fait non. Toutes les zones d’ombre que nous avions relevées restent. Plus grave encore, en l’état il pourrait être exigé d’agent.e.s d’effectuer des astreintes sans aucune compensation, ce qui, pour SUD, est contraire à la loi.

C’est ça optimiser les ressources ?

POINT 4 Pour avis : Modification des règlements de temps de travail

Comment ce point peut-il passer en 4ème position ?

Nous avons demandé de le remonter en point 1 via l’intersyndicale et une lettre ouverte à la Présidente de Région portant sur les règlements de temps de travail et de nombreuses revendications pour améliorer nos conditions de travail !

Ce point concerne toutes et tous les agent.e.s et n’a rien d’un ajustement technique ou simplement destiné à une mise en conformité.
Si la Présidente ne donne pas suite à nos revendications, cela va se traduire par une forte régression de nos conditions de travail via la modification de tous les règlements de temps de travail pour une entrée en vigueur dès le 1er mars 2025.

En effet, la Région a fait le choix de nous mettre le couteau sous la gorge sans se soucier de savoir si nous avions des propositions d’amélioration des règlements votés depuis 2017. Alors que cela fait deux ans que les services et même la Présidente sont en discussions avec la Préfecture, ielles ont attendu la dernière minute pour en faire part aux syndicats, et se sont montrés plus que fermés à toute évolution autre que celles requises par la Préfecture. Une position qui ne peut que rappeler le "There is no alternative" de Margaret Thatcher !

SUD a été le seul syndicat à passer très vite le cap de la stupeur et à proposer des améliorations concrètes tout en dénonçant des problèmes réglementaires sur les matrices et les astreintes via une lettre ouverte : voir article

Le collège syndical de la F3SCT avait pour sa part demandé une analyse des impacts des changements imposés sur les conditions de travail et la santé des agent.e.s, ce qui a été rejeté par la collectivité. Cela pose un problème de fond car cela ne respecte pas, une fois de plus, les textes et donc les droits des agent.e.s.

En groupes de travail du 16 janvier dernier, SUD a dénoncé :
 l’absence de dialogue et le passage en force, qui étaient évitables.
 l’absence de volonté affichée d’améliorer ce qui pourrait l’être, ce qui est dangereux.

Ne pas donner sa chance au dialogue social est une position dangereuse adoptée par la collectivité et la Présidente dans un contexte général de montée des idées d’extrême-droite, notamment au sein des effectifs régionaux.
Doucher tout espoir de progrès social en nous claquant la porte au nez, en ne répondant pas à nos lettres, et en ne prenant pas la peine de nous rencontrer et donc de se confronter à un échange qui peut remettre en question la méthode adoptée, cela ne peut qu’encourager les agent.e.s de la collectivité à se tourner vers d’autres alternatives à commencer par le vote pour l’extrême-droite.
Cette attitude encourage de facto la perte de confiance envers les représentant.e.s syndicaux.ales, et au passage la perte de confiance envers les instances de dialogue démocratiques dont celles de dialogue social font pleinement partie.

Rappelons que les barrières les plus efficaces contre le vote d’extrême droite sont :
 un service public présent et doté des moyens nécessaires pour fonctionner,
 et le travail de terrain des organisations syndicales. En effet, comme SUD-Solidaires, les syndicats qui participent par exemple au collectif VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes) permettent, tous les jours, de lutter contre la propagande d’extrême droite, de déconstruire leurs discours de haine, de dévoiler leur véritable visage : la haine, le racisme, le sexisme, l’homophobie, et une imposture sur le social, tentant de faire oublier que dans "extrême droite" il y a "droite".

Nous avons reçu les projets de règlements mais pas la matrice qui en l’état est attaquable et qui doit être mise en conformité avec la réglementation.

Nous avons besoin de quelques jours pour les étudier dans le détail et faire de nouvelles propositions.
Après lecture rapide, il semble que SUD a eu gain de cause sur quelques propositions, comme la reconnaissance du travail le dimanche dans les lycées par exemple, mais cela reste insuffisant et le principal point noir reste la question du temps d’habillage/déshabillage/ douche qui fera augmenter de 2h à 3h voire plus par semaine le temps de présence sur lieu de travail, sur du temps personnel des agent.e.s des lycées, des CREPS, des ERM, des ateliers... et alourdira d’autant plus la charge de travail quotidienne. C’est la double peine.

Celles et ceux qui vont payer cash et très vite ces décisions et ce manque de volonté politique de trouver des alternatives acceptables, ce sont les catégories C de la collectivité, celles et ceux déjà fortement touché.e.s par les arrêts maladie, les maladies professionnelles, les accidents de travail...

Double autorité, injonctions du Préfet... SUD dénonce un discours qui vise à se cacher derrière tous les prétextes pour ne pas assumer ses propres décisions.
Les effectifs ne sont pas suffisants, les travaux nécessaires ne seront en grande majorité pas réalisés (et là on ne parle pas des dépenses pour les affreux portiques et autres caméras qui pullulent, coûtent cher, et n’améliorent en rien les conditions de travail ni des élèves, ni des agent.e.s), les compétences de la F3SCT sont bafouées...
Décider c’est assumer, et même dans le cadre de la double autorité la Région ne fait pas que subir. Elle impose, décide, de faire ou de ne pas faire, de donner les moyens ou ne de pas les donner.
C’est un choix.
Ce choix peut évoluer. Il doit évoluer.

POINT 5 Pour avis : Mise en place d’une expérimentation de mécénat de compétences avec les Restos du Cœur

La Région manque de moyens.
La Région augmente notre temps de travail, nous optimise...
Mais la Région va faire sa B.A. en mettant à disposition quelques-unes de nos heures de travail pour les Restos du Cœur.
Attention, nous n’avons rien contre le tissu associatif, loin de là et nombre de nos militant.e.s et adhérent.e.s participent déjà activement aux activités associatives sur leur lieu de vie.
Nous sommes particulièrement conscient.e.s des besoins du tissu associatif et nous prenons toute notre part à la lutte contre les politiques de casse du tissu social orchestrée par l’État, que ce soit au niveau solidaire, culturel, sportif ou encore d’utilité publique comme cela est le cas avec le Planning Familial qui a vu ses moyens très réduits.

Mais ce genre de mesurette ne règlera rien, et est loin d’être une réponse adaptée à la situation.
Cela n’est pas du bénévolat (les collègues volontaires restent payé.e.s et cela se fait sur leur temps de travail).

Mais ce qui nous dérange le plus, c’est que cela ne pourrait s’adresser qu’à certain.e.s (devinez quel.le.s agent.e.s étaient exclu.e.s du dispositif lors des groupes de travail ? Les ARL et les ARC : gagné !).
Quid des collègues des lycées ou des CREPS qui sont nombreux-ses à s’investir dans le tissu associatif sur l’ensemble du territoire et qui vont devoir renoncer à quelques heures de réel bénévolat parce qu’ils et elles devront passer plus de temps au travail pour se changer ? Ou qui vont avoir du mal à s’organiser pour aider à cause des plannings tournants qui mettent à mal tout implication dans la vie associative ?

Pour SUD, réduire le temps de travail de manière générale c’est la meilleure voie pour permettre à toutes et tous de pouvoir donner du temps aux causes qui nous sont chères : faire la tréso du club de sport, aider les personnes illettrées, participer à l’asso de quartier, organiser des maraudes, sauver des animaux... il y a tant de domaines où on aurait envie de participer, mais nos horaires, nos moyens financiers, notre fatigue du travail sont des freins...

Enfin, peut-être devrions-nous nous interroger sur la possibilité que des agent.e.s de la collectivité, titulaires, contractuel.le.s, apprenti.e.s, soient elles-mêmes et eux-mêmes bénéficiaires des Restos du Cœur ?

POINT 6 Pour avis : Approbation du procès-verbal de la séance du 21 novembre 2024


Voir en ligne : Lettre ouverte intersyndicale CFDT CGT SUD UNSA sur le temps de travail