La différence entre l’impossible et le possible, c’est la détermination !
  1. Accueil
  2. > Agent.e.s CR Occitanie
  3. > Agent.e.s Lycées et CREPS
Sud CT Région Occitanie : Compte rendu de la rencontre du 6 novembre 2023 entre notre syndicat SUD et les directrices de l'Education

Compte rendu de la rencontre du 6 novembre 2023 entre notre syndicat SUD et les directrices de l’Education

Bien que peu favorables aux échanges en dehors des instances, nous avons accepté de rencontrer ce lundi 6 novembre 2023 les deux directrices de la DEJOS (Direction de l’Éducation, de la Jeunesse et de l’orientation Scolaire) de la Région Occitanie.

Par soucis de transparence et d’officialisation de nos demandes et alertes, vous trouverez ci-dessous un compte rendu commenté de nos revendications et de nos alertes.

Publié le 7 novembre 2023

Lors de cette réunion qui a duré une heure, nous avons rappelé plusieurs de nos revendications fortes, que nous portons régulièrement en instances face aux élu.e.s, et que nous avons à cœur de faire avancer via notre mandat en Formation Spécialisée (F3SCT) dont nous assurons le secrétariat depuis bientôt un an.

Nous demandons :

  • que les sujets concernant les agent.e.s des lycées cessent d’être traités en fin de séances
  • le passage au vote des organigrammes des lycées en Comité Social Territorial, car ils sont définis exclusivement par la collectivité et sont la traduction concrète des indicateurs de dotation.
  • la mise en place de commandes groupées régionales pour les produits d’entretien afin de veiller au respect de la santé des agent.e.s (lutte contre les risques CMR)
  • un retour de la collectivité sur l’échec de l’expérimentation sur les titulaires remplaçant.e.s, et la mise en place d’une nouvelle réflexion sur le sujet
  • de mener des évaluations avec la F3SCT sur les conditions de travail :
     travail le dimanche,
     conséquences des nouvelles fiches emplois sur les dotations : commis de cuisine, maintenance, espaces verts, cuisines centrales...
     conséquences du nouveau bac sur l’organisation et le temps de travail,
     conséquences de la réforme des retraites sur les personnels des lycées : risque accru d’arrêts de travail, de maladie professionnelle ou d’accident de service en cas d’absence de prévention primaire, et risques aggravés en cas de surcharge de travail dans un contexte de travail en mode dégradé (sous-effectifs)...

A l’heure de la mise en place du télétravail dans les services généraux sous prétexte de faciliter l’équilibre vie personnelle / vie professionnelle, SUD a demandé qu’une réflexion sur le sujet soit menée pour les agent.e.s des lycées, avec les syndicats.

Nous avons alerté sur les effets négatifs sur la santé des agent.e.s de :

  • la polyvalence en mode "Lidl",
  • l’intensification du travail,
  • les changements d’horaires (amplitudes plus grandes à cause de la réforme du bac, de la présence de GRETA...), l’absence d’une règle claire pour le travail du dimanche, bien présent,
  • les risques psychosociaux notamment en restauration, avec une exigence de qualité sans les moyens dédiés, et sans reconnaissance (qualifications, RIFSEEP au Groupe de Fonction 2)...
  • et surtout les préconisations des techniciens DEJOS de mise en place de plannings tournants, sans aucune consultation des instances paritaires et sans aucune prise en compte de l’impact sur la santé alors que cette organisation n’est pas favorable à l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle, et est facteur de pénibilité aggravée pour les agent.e.s.

Suite aux différents retours que nous avons du terrain, nous avons fait part de notre demande que la prochaine F3SCT présente un point détaillé et soumis à l’avis des syndicats des mesures de sécurisation des lycées avec Vigipirate ET de leurs conséquences pour les agent.e.s.
Nous avons ainsi attiré l’attention de la DEJOS sur la surcharge de travail que cela engendre (contrôles renforcés, mesures de fermeture, éventuelle autorisation de fumer dans l’enceinte des locaux...) ainsi que du stress et de la charge mentale notamment pour les agente.s d’accueil.
Dans ce contexte, les missions des compléments d’accueil doivent être pleinement reconnues (et valorisées), afin d’assurer un continuum à l’accueil des établissements.
Nous avons enfin demandé que les missions de contrôle des pièces d’identité et de vérification des sacs soient rappelées dans le respect du cadre légal.

Suite à notre important travail de propositions fin 2022, des fiches emplois spécifiques ont été définies pour les différents modes de restauration (sur place, satellite et cuisines centrales).

Pour autant, il reste à définir quelles sont les dotations et donc les organigrammes des équipes des deux cuisines centrales, sachant que les deux cuisines ne remplissent pas exactement les mêmes missions et que cela va forcément impacter les lycées desservis.

Un important travail de pesée des quantités portées par les agent.e.s de la cuisine centrale de Mermoz à Montpellier a été mené par un préventeur, sans que ce travail n’ait abouti à une réelle adaptation des effectifs, et donc sans mesure de prévention primaire alors que le risque pour la santé des agent.e.s est établi !

La mise en place des commis de cuisine, titre ronflant sans aucune revalorisation salariale, modifie en profondeur les dotations des cuisines et favorise polyvalence et intensification du travail, avec comme objectif pour la collectivité de supprimer certains renforts contractuels lors des périodes sans restauration scolaire.
L’objectif est de supprimer ce que la collectivité comptabilise comme des "temps morts" dans le travail, souvent en méconnaissance des activités réelles des agent.e.s, mais il faut être utile, productif et rentable à tout moment, sans repos (c’est le principe du management "Lidl")
Une dérive sur le travail le soir, et le remplacement de cuisinier.ère.s sans en avoir la qualification est aussi à craindre.
L’objectif de la collectivité étant là de continuer des payer des agent.e.s d’exécution sur des missions qui appartiennent aux agent.e.s qualifié.e.s du RIFSEEP, mais sans les payer bien entendu... comme pour les collègues de l’entretien qui ont des missions secondaires...

Sur les exigences de qualité de la Présidente, nous avons alerté la DEJOS sur le caractère insuffisant de la seule majoration financière sur les matières premières ou des équipements. Travailler du local, du frais, du bio, c’est comme en restauration classique : cela demande de la main d’œuvre, qualifiée, et du temps pour travailler sur les marchés.
Hors la Région refuse de reconnaitre la qualification de ses agent.e.s, et au lieu de travailler sur la qualification des polyvalent.e.s restauration, change leur nom et pousse à la confusion sur leurs missions en cuisine à la place de cuisinier.ère.s reconnu.e.s (notamment lors des services le soir), sans les payer bien entendu.
Nous avons dénoncé lors de notre réunion le caractère irréaliste de ces exigences, et alerté sur leurs impacts négatifs sur la motivation des agent.e.s. Flatter, cela va un temps. Mais sans reconnaissance financière et donc des qualifications, cela ne dure pas...

Sur la question des tarifs de la cantine pour les commensaux, certains syndicats demandent la gratuité. Il faut savoir que celle-ci entraîne la déclaration des repas au titre des avantages en nature pour sur les avis d’imposition.
SUD demande la mise en place de davantage de tickets restaurants, et d’une prise en charge d’une partie des prix des repas au titre de l’action sociale, comme c’est le cas pour tous les autres agent.e.s régionaux.ales.
La DEJOS ne connait pas le nombre d’agent.e.s qui aujourd’hui mangent à la cantine de leur lycée, nous avons demandé qu’un recensement soit mené.

Si la DEJOS annonce des réflexions partagées à venir sur les logements de fonction, la tarification des repas ou encore les conventions Lycées/Région/rectorat, nous avons rappelé que les syndicats représentatifs des agent.e.s sont trop souvent la dernière roue du carrosse, et trop souvent écartés des réflexions.
cela a comme effet de ne pas se préoccuper des conséquences pour les agent.e.s, et cela ne fait qu’augmenter les arrêts maladie.

Si vous voulez en savoir plus et participer activement à notre travail syndical, n’hésitez pas à nous rejoindre. Nous avons à cœur de vous défendre, et de vous informer.