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Sud CT Région Occitanie : Lettre ouverte intersyndicale : refus de participer à la réunion du 19 juin avec le VP régional M. CHIBLI concernant les agent.e.s des lycées

Lettre ouverte intersyndicale : refus de participer à la réunion du 19 juin avec le VP régional M. CHIBLI concernant les agent.e.s des lycées

Les syndicats ont rencontré, à sa demande, le Vice Président à l’Éducation de la Région Occitanie, M. CHIBLI le 19 mai 2025. Nous étions à nouveau convoqués jeudi 19 juin, avant un passage en CST du 26 juin de l’ajout d’une mission supplémentaire non réglementaire aux agent.e.s.

Face à une demande inacceptable et à l’attitude directive voire agressive de M. CHIBLI pendant cette réunion envers vos représentant.e.s des personnels régionaux, l’intersyndicale SUD-CFDT-CGT-FAFPT-UNSA des agent.e.s de la collectivité réagit et refuse de participer à une 2ème rencontre, rappelant le cadre légal et les manquements de la Région sur ce dossier, notamment en termes de prévention des risques.

Publié le 18 juin 2025

La Région veut économiser, car il faut bien financer :
 les projets écocides (A69, bassines),
 les industriels de la guerre et les marchands de mort,
 les portiques devant des bahuts bunkérisés à l’américaine, défigurés par des structures aussi onéreuses qu’inefficaces face au mal-être des jeunes, ce que le décès d’une AED poignardée devant son établissement lors d’un contrôle a malheureusement démontré récemment,
 les caméras de surveillance qui pullulent dans les lycées, et qui, sachez le, sont utilisées par des encadrant.e.s pour surveiller le travail des agent.e.s. C’est illégal et cette pratique a valu un rappel à l’ordre par la CNIL sur un dossier que SUD accompagne, où caméras et badges de portes étaient utilisés pour fliquer le temps de travail. SUD a constaté l’utilisation par la Région de données récoltées illégalement dans au moins un dossier pré disciplinaire. C’est là la toute petite pointe de l’iceberg de la surveillance hors cadre... et des dérives de ces outils.

Il faut aussi financer des actions hors compétences régionales : embauche de médecins, rénovation de commissariats de police, et on en passe...

Si certaines de ces dépenses sont entendables dans l’idéal, elles ne devraient pas être financées par la Région mais par l’État. Si la Région finance les défaillances de l’État en période de disette financière, qui va financer les défaillances de la Région sur ses compétences obligatoires ?

Réponse = les agent.e.s, et notamment celles et ceux de catégorie C des lycées, qui contribuent à la réalisation de compétences bien obligatoires, elles, comme l’accueil, la restauration, l’entretien et la maintenance.

Pour SUD, pour financer des armes, des portiques, des autoroutes ou des bassines au bénéfice d’entreprises capitalistes, ce sont les agent.e.s de catégorie C qui sont mis.e.s à contribution.

Celles et ceux que le travail abime, qui souffrent du mode dégradé de leurs conditions de travail, qui ont été les sacrifié.e.s du RIFSEEP car aucun de leur métier n’est reconnu.

Ce sont majoritairement des femmes !

Le 19 mai, les syndicats régionaux ont été choqués du ton de la réunion, et du mépris du travail des agent.e.s des lycées puisque la Direction de l’Éducation, de la Jeunesse et de l’Orientation Scolaire n’a rien trouvé de mieux que de nous dire que les agent.e.s avaient une sous-charge de travail à la rentrée de septembre.
Selon la DEJOS, ce serait une période de sous-activité car ielles récupèrent les lycées bien propres après les permanences !!!!
Encore mieux, pour la DEJOS, la collectivité, sous prétexte de missions secondaires et de polyvalence, pourrait demander tout et n’importe quoi aux agent.e.s des lycées ! Ben voyons, y plus qu’à !

Comme nous l’avions déjà rappelé, le seul levier légal pour que des agent.e.s des lycées puissent participer aux distributions de manuels scolaires et premiers équipements aux élèves, c’est le cumul d’activité. Point barre.
Mais l’objectif de la Région c’est de ne pas payer le travail demandé en plus. A votre bon cœur !

L’intersyndicale régionale SUD-CFDT-CGT-FAFPT-UNSA a donc écrit ce jour au Vice-Président pour refuser de participer à la réunion prévue demain soir à 16h.

Voici le courrier :

Lettre ouverte intersyndicale - CHIBLI - refus distributuion des manuels scolaires et premiers équipements pédagogiques - juin 2025

Les membres de la F3SCT ont également demandé à porter à l’ordre du jour de la F3SCT du 3 juillet la réalisation d’une évaluation des risques professionnels liés aux nouvelles missions qui s’ajoutent année après année aux missions qui ont fait l’objet de la définition des dotations en effectifs d’ARL dans les lycées en juin 2019, il y a 6 ans.

Depuis juin 2019 :
 la réforme de bac Blanquer a profondément impacté l’organisation du travail, sans aucune évaluation de la charge de travail supplémentaire et des conséquences sur la santé au travail des agent.e.s en CHSCT puis F3SCT
 la présence des GRETA et autres formations supérieures n’ont jamais fait l’objet d’une évaluation de la charge de travail supplémentaire et des conséquences sur la santé au travail des agent.e.s en CHSCT puis F3SCT
 l’augmentation des exigences réglementaires et régionales dans le secteur de la restauration scolaire n’a jamais fait l’objet d’une évaluation de la charge de travail supplémentaire et des conséquences sur la santé au travail des agent.e.s en CHSCT puis F3SCT
 l’augmentation des exigences réglementaires environnementales (produits phyto, compostage, tri des déchets ...) n’a jamais fait l’objet d’une évaluation de la charge de travail supplémentaire et des conséquences sur la santé au travail des agent.e.s en CHSCT puis F3SCT
 l’augmentation du nombre de temps partiels de droit (retraite progressive, thérapeutiques..) sans aucune compensation en personnels n’a jamais fait l’objet d’aucune évaluation de la charge de travail supplémentaire et des conséquences sur la santé au travail des agent.e.s en CHSCT puis F3SCT

Et on en oublie.

Hors de question d’ajouter une nouvelle mission, hors cadre réglementaire, alors que, en même temps, la Région paie un prestataire pour nous dire que les absent.e.s sont absent.e.s à cause des absent.e.s et de l’organisation du travail, sans remettre en question la charge de travail croissante, les manques de personnels, le manque de moyens et surtout : l’absence de prévention des risques primaires, et le mépris de la F3SCT pour tout ce qui relève des missions des agent.e.s des lycées.

Comme MACRON avec l’hôpital public, la cause serait donc une mauvaise organisation du travail et non un manque de personnels, et le manque de "reconnaissance" des métiers.

Ne vous emballez pas, à la Région, la reconnaissance ne sera pas financière (RIFSEEP au rabais, métiers non reconnus), ni en termes de progression de carrière (les promotions et avancements de grade devraient, encore une fois, être source d’économies.

On se demande bien, dans ce contexte, pourquoi les agent.e.s tombent malades ?