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Notre syndicat a pris le sujet du congé hormonal à bras le corps, que ce soit au national, en interprofessionnel, ou dans notre collectivité.
Nous avions ainsi écrit il y a quasiment un an à Carole DELGA, notre présidente, pour demander le congé menstruel et hormonal. A lire ici.
Après une réponse quelque peu décevante de sa part, puis un long silence sur le sujet, nous avons transmis aux services RH régionaux le guide publié par l’ANACTsur l’aménagement des conditions de travail pour les femmes souffrant d’endométriose.
Les services de la collectivité nous ont ensuite informés ne pas se risquer à aller sur la mise en place d’un congé menstruel et hormonal car les préfets avaient pour consigne d’attaquer au tribunal administratif les collectivités qui mettraient en place des ASA liées de près ou de loin avec nos problèmes de femmes.
Ce qui se vérifie aujourd’hui avec des décisions de plusieurs tribunaux administratifs qui statuent contre une évolution majeure pour les femmes. Chacun.e ses priorités...
Toujours force de proposition constructive, SUDCT Région a alors rappelé qu’il existait d’autres leviers légaux et pragmatiques à actionner par la Région au lieu de ne rien faire et d’attendre que ça se passe ailleurs.
La Région peut par exemple aménager les conditions de travail, ce que propose notamment l’ANACT. C’est ainsi que, sur le fil, nous avons obtenu une action dédiée au sein du plan égalité femmes-hommes 2025-2027.
La révision des règlements de temps de travail imposées par le Préfet de Région était une occasion d’apporter un peu de souplesse aux femmes atteintes d’endométriose, ou sujettes à la ménopause et son lot de désagréments. Sans oublier toutes et tous les collègues sujets à des pathologies en lien avec les hormones...
SUD a ainsi proposé dans la lettre ouverte que vous pourrez lire ici, d’accorder des jours flottants de repos, à poser librement par les agentes (mais aussi les agents), afin que le moindre rendez-vous médical ne soit pas synonyme de journée de carence.
Dans les projets de règlements soumis au CST du 10 février 2025, cette demande SIMPLE, BASIQUE, CONFORME A LA LOI et QUI EXISTAIT dans l’ancienne circulaire LANG, n’a pas été entendue pour les collègues des lycées.
Il n’est pas trop tard, les règlements ne sont pas encore adoptés puisqu’ils ont été retoqués en CST du 10 janvier.
Notre Présidente peut donc ouvrir concrètement la voie de l’amélioration des conditions de travail des femmes de la région Occitanie, sans s’affranchir de la réglementation...
C’EST POUR SUD UNIQUEMENT UNE QUESTION DE VOLONTÉ POLITIQUE... La Présidente le veut-elle ? Parce que dans les faits, c’est possible, dès maintenant...*]
En CST du 10 janvier, l’administration nous a rendu responsables de l’avancée de se sujet au national. Si on veut que ça bouge, alors nous devons agir NOUS nationalement, parce que même attribuer quelques jours flottants aux femmes des lycées, c’est déjà trop pour notre employeur.
Notre Présidente de Région qui préside l’Association des Régions de France, n’en a pas du tout fait un cheval de bataille. Et ce alors que la Région Nouvelle - Aquitaine a mis en place le congé hormonal et menstruel, comme très récemment la mairie de Montpellier, les deux collectivités étant présidées par des hommes du même bord politique...
L’Occitanie ne sera donc, sur ce sujet comme sur celui de la prévention des risques en général, pas une région d’avance.
Comme le rappelle l’exposé des motifs de la présente proposition de loi, la ménopause est un sujet de santé publique trop peu considéré dans le parcours de santé des 14 millions de femmes concernées.
Selon l’Inserm, 50 % des femmes interrogées s’estiment mal informées sur ce sujet alors même que 87 % d’entre-elles éprouvent au moins un symptôme de la ménopause en plus de l’arrêt des menstruations (bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, perte de sommeil, troubles génito‑urinaires, etc.).
La ménopause et la périménopause entraînent une altération de l’état de santé et impactent négativement le bien-être physique, mental et social des femmes.
La ménopause peut également favoriser la survenue d’autres pathologies comme les pathologies osseuses (ostéoporose), cardiovasculaires (hypertension artérielle, AVC, infarctus…) ou encore neurocognitives (Alzheimer, démences…).
Le projet de loi propose de renforcer la place de la ménopause dans la visite médicale de mi-carrière, qui n’existe pas dans la territoriale (c’est à ce genre de chose qu’on comprend que nous ne sommes pas vraiment "privilégié.e.s").
La proposition de loi prévoit le lancement d’une expérimentation relative à l’arrêt de travail gynécologique.
Dans le détail, le texte autorise l’État à instaurer, pour une durée maximale de 3 ans et dans un périmètre limité à 3 régions, un arrêt de travail au bénéfice des salariées touchées par des symptômes incapacitants liés à la ménopause.
L’Occitanie se portera-t-elle volontaire ?