Des appels circulent pour le 4 et le 10 septembre, le 17 novembre...
Le ras-le-bol est général. C’est ce que semble montrer le succès de la pétition citoyenne contre la Loi Duplomb (que nous vous invitons à signer ici : https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-3014), passée en force comme tout ce qui passe en Macronie quand ce n’est pas grâce à l’alliance avec l’Extrême Droite et la droite radicalisée.
Le projet de budget de Bayrou privilégie les riches, et continue de s’acharner sur les populations précaires, les travailleur.euse.s, les retrait.é.es, tout en épargnant les plus riches, les grandes entreprises (premières assistées de France vu les sommes astronomiques versées par l’État et les collectivités sans aucune contrepartie).
Auchan a ainsi "bénéficié entre 2013 et 2023 de 636 millions d’euros d’aides fiscales et de 1,3 milliard d’euros d’allègements de cotisations sociales", note le rapport, alors que le groupe a annoncé, en novembre 2024, son intention de supprimer plus de 2 300 emplois. (cf article de France Info)
Évidemment, les racistes et les capitalistes, uni.e.s par la haine des "autres" et des pauvres, ont leurs boucs émissaires désigné.e.s que les médias aux mains de milliardaires d’extrême droite vont désigner en boucle du matin au soir : les racisé.e.s, les "migrant.e.s", les jeunes des quartiers populaires, les "assisté.e.s sociaux.ales", les malades, les fonctionnaires, les syndicalistes...
Aux Etats-Unis, puissance mondiale qui ouvre la voie au fascisme capitaliste, Trump a ajouté dans les cibles les femmes, les LGBTQIA+, les scientifiques, les malades, l’école, les universités et leurs étudiant.e.s, les démocrates, les journalistes, les géographes, l’esprit critique, la liberté de la presse et la liberté d’opinion, et tout ce qui a le malheur de le contredire ou de simplement l’insupporter.
Le capitalisme est vorace, et ses défenseur.e.s, nombreux.ses au sein de ce gouvernement et plus généralement dans les partis du centre, de droite et d’extrême droite en général, mais aussi dans nos collectivités, s’appliquent à céder à toutes ses demandes : privatisation des services publics, casse du statut des fonctionnaires, mise à mort du code du travail, des syndicats (rappelons que Pétain les avait interdits sous Vichy), supprimer la retraite par répartition, renforcement de la politique sécuritaire et hyper-répressive, abolition du modèle social issu de la résistance après la Seconde Guerre Mondiale... Les racistes y ajoutent juste une forte dose antisémitisme, d’islamophobie, de préférence nationale, de sexisme, de nationalisme et d’intégrisme catholique.
Les organisations syndicales nationales ont lancé une pétition en ligne pour informer les travailleur.euses et appeler à se mobiliser à la rentrée :
Notre union Solidaires Fonction Publique a rencontré le ministre de la fonction publique Laurent Marcangeli ce 22 juillet. Cette rencontre était bien entendu l’occasion de lui indiquer toute notre colère face aux grandes lignes du futur budget annoncé la semaine dernière par le Premier Ministre qui apparaît comme une attaque insupportable contre les droits sociaux et l’ensemble de la population.
Si les orientations sont inacceptables dans leur ensemble (suppression de deux jours fériés, déremboursement etc), elles le sont d’autant plus pour la fonction publique et les services publics qui se voient largement ciblés :
- 3000 suppressions de postes et non remplacement d’un fonctionnaire partant en retraite sur 3 ;
- aucune revalorisation salariale de quelque manière que ce soit (ni générale ni catégorielle ou autre) alors même que les agent.e.s public.que.s ont déjà subi la suppression de la Garantie Individuelle Pouvoir d’Achat (GIPA) et la baisse de l’indemnisation du Congé Maladie Ordinaire y compris pour les femmes enceintes (mais pas pour la police nationale ni la police municipale) ;
- suppression d’agences et opérateurs de l’État ce qui entraînera des abandons de missions (1 000 à 1 500 suppressions d’emplois) ;
- budgets en baisse et donc dégradations des conditions de travail (en cumul avec avec les suppressions d’emplois) et d’accueil des publics.
Au-delà de ce qui a été annoncé par le premier ministre, le ministre de la fonction publique a par ailleurs indiqué que des coupes sont à l’étude :
- sur l’Action Sociale Interministérielle par une baisse envisagée de l’ordre de 30 millions d’euros alors qu’elle est indispensable à toutes et tous ;
- le gouvernement envisage de s’attaquer au supplément familial de traitement (SFT) dans le but de récupérer 200 millions d’euros sur le dos des agent·es.
Enfin, le ministre a indiqué que le gel du Glissement Vieillesse Technicité (la progression de carrière dans les échelons) avait été étudié. Même s’il n’a pas été retenu, pour Solidaires, l’étude de cette hypothèse témoigne du niveau de cynisme de ce gouvernement.
Solidaires a rappelé l’ensemble de ses revendications qui vont à l’inverse de ce qui est prévu : arrêt des suppressions de postes et recrutements pour un véritable service public de qualité pour toutes et tous dans tous les territoires, revalorisation du point d’indice, indexation sur l’inflation, véritable statut notamment pour les AED et les AESH dans l’Éducation nationale, rénovation du bâti scolaire.
Solidaires a également rappelé que l’on peut trouver de l’argent notamment à travers la lutte contre l’évasion et la fraude fiscale ainsi que dans la conditionnalité des aides aux entreprises notamment. 211 milliards d’euros ont été distribués aux capitalistes sans aucune contrepartie.
Le ministre a eu peu de réponses à nos interpellations. Ce n’est pas la “promesse” d’une éventuelle refonte de la carrière C en 2026 (année pré-électorale), plus qu’insuffisante même si nécessaire, qui peut limiter la saignée et la violence du budget.
Face à ce budget de destruction sociale, c’est collectivement que la riposte doit se construire.
Pas d’économies sur nos vies.
POUR MENER UNE TELLE LUTTE SUR NOS LIEUX DE TRAVAIL, DANS LA RUE, EN SEMAINE OU LE WE, IL EST NÉCESSAIRE DE S’ORGANISER.
LA FEDERATION SUDCT DÉPOSE DES PRÉAVIS DE GRÈVE TOUS LES JOURS POUR PERMETTRE AUX AGENT.E.S DE SE MOBILISER.
AU LIEU D’ACHETER DES CANADAIRS ET DE RÉNOVER HÔPITAUX ET ÉCOLES, L’ÉTAT A PRÉFÉRÉ ARMER LA POLICE ET LA GENDARMERIE D’ARMES DE GUERRE (LBD, CHARS BLINDES, DRONES, GRENADES ASSOURDISSANTES ET MUTILANTES...)... ET DÉVELOPPER LA TECHNO-SURVEILLANCE (CAMERAS, RÉSEAUX SOCIAUX...).
L’AUTO-ORGANISATION COLLECTIVE LOCALE SERA LE MEILLEUR REMPART CONTRE UNE RÉPRESSION FÉROCE, COMME AVEC LES GILETS JAUNES.