Depuis le 1er mai 2020, le décret 2020-256 impose aux collectivités de mettre en place des dispositifs de recueil, de signalement et d’orientation des victimes de violences sexistes et sexuelles.
Ce dispositif doit s’accompagner d’actes concrets, dont, l’éloignement de l’agresseur pour garantir un environnement professionnel sécurisé à la victime. De la même manière, l’impact des violences conjugales sur le travail doit être pris en considération (aménagement du travail, accompagnement social…).
Hors, en Région Occitanie, sans plainte à la gendarmerie, sans accompagnement d’un syndicat et/ou d’un.e avocate, il est difficile d’obtenir justice et protection.
A ces violences physiques et morales individuelles, s’ajoutent des violences organisationnelles, liées à une forme de sexisme implicite : sexisme dans les formations accordées, l’attribution de secteurs de travail, de tâches ciblées, la non reconnaissance des métiers fortement féminisés dans les services comme dans les établissements (combien de postes ciblés sont des postes féminisés, ou de missions secondaires qualifiées pour des femmes du service d’entretien général ?)...
A SUD, on a toujours demandé la mise en place d’un observatoire des inégalités femmes-hommes, afin de pouvoir mesurer la réalité de l’engagement à les réduire de la part de notre Présidente et de son administration.
Aucun observatoire n’est proposé dans le projet de Lignes Directrices de Gestion 2024-2027.
Aucune volonté d’évaluer les soit disant mesures mises en place pour lutter contre les inégalités femmes-hommes.
Cette absence de volonté de mesurer l’efficacité des actions mises en œuvre est en elle-même une violence faite aux femmes, et cette violence feutrée, administrative, laisse le champ aux autres violences, à commencer par des violences organisationnelles comme par exemple la mise en place des plannings tournants dans les lycées qui ne permettent pas de concilier vie personnelle/vie professionnelle, ou encore le ciblage des postes de gestion de C en B, ou la prolifération de missions secondaires qualifiées non rémunérées pour les postes d’entretien fortement féminisés et payés au lance pierre !
La non reconnaissance des métiers fortement féminisés se traduit d’abord par des moindres rémunérations et, en Région Occitanie, par de moindres avancées de carrière. Cela freine l’émancipation nécessaire des femmes des contraintes et des violences du système patriarcal, dans le foyer, et au travail.
SUDCT Région Occitanie appelle à manifester partout en France lors de la journée internationale contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes.
Organisons partout où c’est possible la convergence de toutes celles et tous ceux qui luttent syndicalement, féministement, qui collent, qui dansent et se révoltent chaque jour contre les violences sexistes et sexuelles !}
11 Narbonne : 10h30 devant les Halles de Narbonne (monument aux morts)
11 Carcassonne : 10h devant le Monument aux Morts (place Davilla)
30 Nîmes : 17h30 Maison Carrée
31 Toulouse : 14h Métro Jean Jaurès
31 Saint Gaudens : 14h Place Jean Jaurès
32 Auch : 11h Place de République
34 Montpellier : 14h30, Place du Peyrou
65 Tarbes : 11h Place de la Mairie
66 Perpignan : 18h Place de la République
81 Albi : 15h Place du Vigan