Si l’extrême droite prend le pouvoir en France après ce dimanche, la répression et la mise en application de leur programme raciste, sexiste et homophobe vont toucher de nombreux.ses collègues de la collectivité, à commencer par les bi-nationaux.ales.
Dans ce contexte, nos représentant.e.s sont parti.e.s à la rencontre de nombreux.ses collègues dans les services et les lycées régionaux, afin de faire le point sur les dangers de l’extrême droite pour les agent.e.s, le service public et ses usager.ère.s.
Nous n’avons pas pu rencontrer tout le monde en deux petites semaines, mais nous avons été surpris.e.s par la libération des propos racistes sur nos lieux de travail.
En effet, certain.e.s collègues tiennent des propos de nature raciste, en salle de pause, dans les vestiaires, en plein travail.
Nous apportons ici tout notre soutien et notre solidarité aux collègues victimes de ce type de propos et qui se taisent tous les jours pour ne pas créer de conflit. Ils et elles subissent ce "racisme d’atmosphère", tout droit venu des plateaux de Bolloré et de réseaux sociaux propagateurs de haine de l’autre.
Combien entendent dans la salle de pause, sur un chantier, en cuisine, au vestiaire :"ça c’est un travail d’arabe", ou que toute personne supposée étrangère est un "parasite" ou "un assisté"... sans parler de tous les faits divers que l’extrême droite instrumentalise pour attiser les haines.
Rappelons ici que les propos racistes sont répréhensibles au regard de la loi !
Parmi ces collègues, beaucoup de femmes. Certain.e.s sont venu.e.s voir nos représentant.e.s en aparté et les ont remercié.e.s de dénoncer haut et fort la brutalité de ces propos qui, jour après jour, les blessent profondément.
Au quotidien, beaucoup de victimes restent seul.e.s et préfèrent se taire plutôt que de provoquer des conflits avec leurs collègues de travail.
En cas de victoire de l’extrême droite, cela ne peut qu’empirer, voire dégénérer, que ce soit envers les collègues mais aussi des élèves ou des usager.ère.s.
Nous encourageons les personnes victimes de propos racistes, sexistes, homophobes, grossophobes et de nature discriminante de manière générale, à se rapprocher d’un syndicat porteur de valeurs humanistes, féministes, antiracistes... comme SUD, syndicat de luttes profondément attaché à la solidarité et à la tolérance.
« Ne restez pas seul.e, rejoignez un collectif où vous pourrez parler de ce que vous vivez, et où on vous défendra. »
ou via le formulaire en pièce attachée à cet article