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Sud CT Région Occitanie : Mobilisation "guerre à la guerre" du 3 mai devant l'Hôtel de Région de Montpellier

Mobilisation "guerre à la guerre" du 3 mai devant l’Hôtel de Région de Montpellier

Appel à rassemblement devant l’Hôtel de Région de Montpellier le 3 mai 2025 à 13h30 contre les annonces par la Présidente de région en juin 2025 de vote d’un important soutien financier aux industries de l’armement et à l’Intelligence Artificielle militaire !

Le dernier rapport d’Amnesty International rappelle le désastre qui vient dans cette logique d’escalade guerrière.

Pourquoi encore en rajouter pour notre collectivité qui affiche partout ses difficultés budgétaires mais préfère soutenir les marchands d’armes plutôt que de financer le service public régional et les embauches de fonctionnaires ?

Publié le 29 avril 2025

Évènements associés

  • Mobilisation "guerre à la guerre" du 3 mai devant l’Hôtel de Région de (…) : le samedi 3 mai 2025 de 13:30 à 14:30

Notre syndicat avait déjà dénoncé dans cet article l’annonce d’un vote de soutien financier conséquent aux marchands d’armes régionaux, qui profitent déjà largement de la progression des ventes d’armes en cette triste période de notre histoire.

Plusieurs rassemblements ont lieu en région, dont celui de Montpellier que nous soutenons.

Nous ne pouvons que dénoncer ces intentions de financer la guerre et ses profiteurs, quand le service public régional est contraint de baisser ses aides à la quasi totalité des secteurs, et gèle les embauches ce qui dégrade fortement nos conditions de travail et la qualité du service public rendu malgré l’injonction de "faire plus et mieux avec moins".

Comment soutenir en groupe de travail que la Région finance une IA éthique si c’est pour financer l’IA militaire ?
Les IA militaires contribuent elles-mêmes à alimenter des conflits pour les ressources, comme au Congo par exemple !
Les IA militaires tuent, comme toute arme.

Notre syndicat s’est toujours engagé du côté des droits humains et de la préservation de notre environnement.

Nous avons toujours dénoncé les violences policières et la répression judiciaire, de plus en plus fréquentes en France comme cela a été le cas lors des manifestations des quartiers populaires suite au meurtre du jeune Naël, ou encore en Kanaky pour le respect de la décolonisation, et enfin, sur notre territoire régional, contre les opposant.e.s au projet illégal de l’A69 !

« Année après année, nous alertons sur les dangers de la régression des droits humains. Mais les événements des 12 derniers mois – à commencer par le génocide des Palestinien·ne·s de Gaza par Israël, dont nous sommes témoins en direct mais que nul n’arrête – ont montré à quel point le monde peut devenir un enfer pour tant de personnes lorsque les plus grandes puissances abandonnent le droit international et font fi des institutions multilatérales. À ce moment clé de l’histoire, alors que les lois et les pratiques autoritaires se multiplient sur la planète pour servir les intérêts de quelques-uns, les gouvernements et la société civile doivent de toute urgence s’employer à ramener l’humanité en terrain plus sûr » Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International

Amnesty international vient tout juste de publier son rapport sur l’état du monde en 2024.

Extrait de la présentation :

La prolifération des lois, politiques et pratiques autoritaires ciblant la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique qu’Amnesty International a observée en 2024 a joué un rôle central dans la déferlante mondiale contre les droits humains. Sur tous les continents, des gouvernements ont tenté d’échapper à l’obligation de rendre des comptes, d’asseoir leur pouvoir et d’instiller la peur en interdisant des organes de presse, en démantelant ou en suspendant des ONG et des partis politiques, en emprisonnant des opposant·e·s sur la base d’accusations infondées de « terrorisme » ou d’« extrémisme », et en poursuivant en justice des défenseur·e·s des droits humains, des militant·e·s pour le climat, des personnes manifestant leur solidarité avec Gaza et d’autres contestataires.

Amnesty International a rendu compte dans un rapport historique du génocide des Palestinien·ne·s de Gaza par Israël, dont le système d’apartheid et l’occupation illégale en Cisjordanie sont en outre devenus de plus en plus violents. Dans le même temps, la Russie a tué encore plus de civil·e·s ukrainiens en 2024 que l’année précédente, a continué d’attaquer des infrastructures civiles et a soumis des personnes détenues à des actes de torture et des disparitions forcées.

Au Soudan, les Forces d’appui rapide ont infligé aux femmes et aux filles des violences sexuelles généralisées, qui constituent des crimes de guerre et probablement des crimes contre l’humanité, tandis que le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays par la guerre civile en cours depuis deux ans a atteint 11 millions, devenant le plus élevé au monde. Pourtant, ce conflit a suscité une indifférence presque totale à travers la planète – hormis de la part d’agents cyniques exploitant les occasions de violer l’embargo sur les armes à destination du Darfour.

Au Myanmar, les Rohingyas ont continué de subir des attaques racistes, qui ont poussé beaucoup d’entre eux à fuir l’État d’Arakan. Les coupes rases du gouvernement de Donald Trump dans l’aide internationale ont depuis aggravé la situation, en entraînant la fermeture d’hôpitaux dans des camps de réfugié·e·s en Thaïlande voisine, en exposant des défenseur·e·s des droits humains en fuite au risque d’expulsion et en mettant en péril des programmes qui aident les gens à survivre au conflit.

Depuis longtemps, Amnesty International met en garde contre le deux poids, deux mesures qui fragilise l’ordre mondial fondé sur des règles. L’impact de ce recul effréné a atteint des sommets en 2024, de Gaza à la République démocratique du Congo. Étant donné qu’elle a ouvert la voie à ce chaos en ne veillant pas au respect universel de l’état de droit, la communauté internationale doit maintenant en assumer la responsabilité  », a déclaré Agnès Callamard.

Les gouvernements nuisent aussi aux générations actuelles et futures en ne réglementant pas suffisamment les nouvelles technologies, en utilisant abusivement les outils de surveillance et en renforçant la discrimination et les inégalités à travers un recours croissant à l’intelligence artificielle.

Les géants technologiques facilitent depuis longtemps les pratiques discriminatoires et autoritaires, mais Donald Trump a exacerbé cette tendance en encourageant les entreprises de réseaux sociaux à supprimer certaines protections, à l’instar de Meta qui a mis fin à la vérification indépendante des faits, et à persister dans un modèle économique permettant la propagation de contenus haineux et violents. L’alignement entre le gouvernement de Donald Trump et les milliardaires de la technologie risque en outre d’ouvrir la porte à une ère de corruption endémique, de désinformation, d’impunité et de mainmise des entreprises sur le pouvoir de l’État.

« Que ce soit en plaçant des milliardaires de la technologie aux premiers rangs lors de son investiture ou en donnant à l’homme le plus riche du monde un accès sans précédent à l’appareil d’État américain, le président Donald Trump paraît décidé à laisser ses alliés du monde des affaires, qui ne servent que leurs propres intérêts, n’en faire qu’à leur tête, sans le moindre égard pour les droits humains ni même l’état de droit », a déclaré Agnès Callamard.


Voir en ligne : Rapport Amnesty International 2024